En attendant (2007-2008)

« en attendant… »

Dans cette série, j’ai choisis d’aller à la rencontre d’adolescents qui vivent dans une citée.
Je les ais suivit pendant 6 mois et ce que j’ai voulu représenter avec ces images c’est l’ennui, l’attente.
Je me suis surprise en étant avec eux à attendre aussi.
Attendre que quelque chose se passe, attendre un autre copain, ou attendre tout simplement que le temps passe avant de pouvoir rentrer pour manger, regarder une série qu’on aime bien à la télé etc…

Ils attendaient là quelque chose qui n’arriveraient peut-être jamais, mais ils attendaient avec espoir un petit peu de divertissement.
 ils restent là dans leur cité à attendre et à s’attendre mutuellement.

 

 

 

Autoportrait (2007-2008)

« Autoportrait »

Toute notre vie, on nous dirige, on nous contrôle, que ce soit au niveau éducatif comme au niveau esthétique, nous sommes conditionné de telle sorte que nous puissions rentrer dans ce que nous demande la société, dans ce que nous attendons de nous.
je me suis inspirée de cela, des souvenirs d’enfant. Je me rappelle de ma mère qui me disait de ne pas m’habiller comme cela ou de me tenir droite, tant de choses qui nous marquent et laissent des traces. Des codes de conduites nous sont enseignés et nous les respectons. J’ai donc basé mon travail sur  ces règles que l’on nous imposent et que nous pratiquons avec sagesse et obéissance.
J’ ai voulu marqué le fait que ce n’est pas parce qu’ on nous dit de nous habiller comme ceci ou d’agir  comme cela que nous ne restons pas nous mêmes.

 

 

 

Providence (2008-2009)

« providence »

Ayant grandi à Charleroi, j’ ai une vision de la ville différente de ceux qui ne s’y aventurent que de temps en temps.
Elle est classée comme sale, polluée, triste,…

Elle est évidement tout cela, mais quand on fait abstraction de ces clichés, on peut y découvrir une architecture propre à elle.
Elle représente bien la classe ouvrière, avec ses usines et ses terrils.
Si j’ai choisi de photographier cet endroit, c’est parce que j’y ai vécu pendant 23 ans.

Au départ, je voulais faire des photos des usines en tant que tel, mais en retournant sur ce lieu, je me suis rendue compte que les bâtiments qui y étaient, avaient disparu, on les avait balayé pour reconstruire autre chose.
J’ai alors choisis de photographier cette disparition, la mélancolie que j’avais en voyant ce terrain dévasté, la disparition des bâtiments qui me semblaient si énorme et si menaçant avaient été réduit en poussière, et cet endroit ne me faisait plus le même effet. Je ressentais seulement de la tristesse en y étant.

C’est tout ce que j’ ai voulu faire passer à travers ces images, de la mélancolie, de la tristesse et un endroit qui n’avait plus rien sauf le nom PROVIDENCE.

 

Sur le fil (2009)

« Sur le fil »


Tout atour est enlevé, maquillage, pince à cheveux, gel, bijoux, et vêtements.
Mon désir étant que le regard ne s’attarde sur aucune chose futile qui ne sert pas l’image.
je ne voulais pas qu’ils y aient quoi que ce soit que le regard puisse accrocher.

Ils sont nu, sans rien pour cacher leur vrai apparence, sans rien pour montrer une personnalité définie.
Je voulais dans ce travail qu’ils me montrent ce qu’ils sont par leur regard, leurs attitudes faciale. Faire ressortir leur fragilité une fois qu’on leur a enlevé leur carapace sociale, fragilité qui est accentuée par la lumière utilisée et le cadrage.

 dans ce travail, je suis arrivée a une certaine limite avec eux, où ils se donnent a l’objectif chacun de leur manière, ils essayent de se défendre avec des regard ou des fuites, ils sont à la limite d’une nouvelle construction de carapace, avec rien autour pour le leur permettre si ce n’est de défier l’objectif, de montrer avec une certaine fragilité ou non qu’ils sont présent et que même s’ils n ont plus rien, ils sont la comme ils sont. Ils sont à la limite d’une fragilité qu’ils essayent de dissimuler.

 

Femmes (2010)

« femmes »

 Nous possédons tous une pudeur en chacun de nous. Certain la montre d’autres l’exploite, mais qu’en est-il de la pudeur vis-à-vis d autrui ?

Ce que je voulais développer ici avec ces portraits, c est ce rapport que nous avons avec cette pudeur. Les réactions que l’on peut avoir face à des corps nu brut et sans artifice. Des corps qui imposent le respect.
Avec ces femmes pas de détour possible, elles nous observent, nous tiens à distance.
Nous sommes confrontés à elles comme nous le sommes face aux réalités du monde.
On bouscule les codes, on confronte, on assume, c’est le but de ces images, ….s’assumer, avoir le courage de…. Une gêne envahi les premiers regards on ne sait pas comment aborder ces images, comment les regarder ?

 

 

 

« The War »

 

La frontière entre la réalité et la fiction est bien mince, on n'est que trop au courant de ce que l'on nous montre et de ce que l'on veut nous faire croire. Le jeux de la guerre et la vrai guerre sont ainsi mélangée, retranscrite en photographie avec un mélange délicat pour faire croire . Qu'est ce qui nous prouve que ce que l'on nous montre est vrai ? Comment peut-on croire tous ce que l'on nous dit ou nous montre ? Qu'est ce qui pourrait vous faire croire que je ne vous montre pas des photographie de vrai guerre ? Ou inversement... nous pouvons mélanger fiction et réalité, mais au fond ce que l'on croit n'est-il pas ce que nous voulons vraiment ?

 

 

 

au détour du canal (2013)

«Au détour du canal »

 

En faisant juste un promenade près de chez sois, les choses ce révèlent à nous, il faut patienter, observer et c’est là devant nous. Le moment d'attraper cet instant qui ne dure pas, qui s'échappe si nous ne sommes pas près.

Il suffit d'observer

 

 

 

« En suspension »

 

Nous ne soupçonnons pas ce qui se passe dans ces lieux.
Ceux où nous nous rendons régulièrement. Tous ces objets ne nous interpellent pas directement, et en observant, on découvre une histoire, une vie, un passé.. Des moments futiles qui sont la arrêté, suspendu, figé dans l'espace et le temps. Alors tout à coup ils ont pour nous un sens, une raison d'être, grâce à eux nous pouvons voir, observer, ce qui a été et ce qui est.
Nous pouvons ainsi marquer un temps, prendre notre temps, à observer et à photographier ces moment de flottement qui le deviennent encore plus quand nous les photographions et les fixons à jamais.
La suspension d'un temps, d'un objet, d'une vie.

 

 

 

 

Autoportrait 2015